Un incendie a ravagé la bibliothèque d’un établissement scolaire. Deux mères, deux fils. Lequel des deux adolescents a allumé le feu ? Qui est le vrai responsable ? Peut-on découvrir la vérité en cherchant un coupable ? Lorsque l’on tient un coupable, tient-on la vérité ? Tragédie sociale où l’enquête policière se confronte à l’enquête sociale, la pièce nous raconte surtout notre besoin d’amour et ce drame du cœur, lorsque l’on ne sait pas le dire. « La Loi du corps noir est la première pièce d’une série de trois, à travers lesquelles je tente d’interroger le concept de Vérité, de ce que nous désignons comme étant vrai. Du rapport que la vérité entretient au fait lui-même et du rapport que nous entretenons avec elle. Cette question complexe est, me semble-t-il, au cœur même des équations de notre époque. Une époque où le fait est roi. Cette pièce est une tentative d’engager celui qui regarde à se poser devant ces questions comme l’Humanité a eu à se poser, pour les comprendre mieux, devant des mystères plus grands encore : le mouvement des étoiles… les trous noirs… l’univers… Nous est-il possible de regarder ce qui se passe à l’autre bout de la rue et que nous comprenons mal, avec la sagesse de celui qui contemple ce qui se passe à l’autre bout de l’univers ? Et que nous ne comprenons pas… »
Félicien Juttner