La danse, le cirque et l’amour : en fusionnant ces trois ingrédients, la compagnie hongroise Recirquel compose un somptueux ballet aérien, au langage universel.

Ils ont popularisé un nouveau concept : le Cirque Danse, à la jonction des arts circassiens et du langage chorégraphique, qu’il soit classique ou contemporain. Armés de ce sésame, les artistes internationaux et multi-talents de Recirquel développent depuis 2014, sous la direction de Bence Vági, des spectacles qui enchantent les publics du monde entier. Troisième volet d’une trilogie à succès, Solus Amor, créé en 2020 à Müpa Budapest, succède à My Land, meilleure production 2018 au Festival Fringe d’Édimbourg, joué à guichets fermés au Off d’Avignon, et à Non Solus (2015) acclamé à la Brooklyn Academy of Music (BAM) de New York. Après avoir exploré les liens de l’homme avec la terre-mère, de la naissance à la mort, Vági convoque cette fois « l’énergie ancestrale pour raconter une histoire sur la foi et l’amour, sur l’univers et la nature ». Aux côtés des artistes, un vrai-faux ours polaire, dû au talent du marionnettiste sud-africain Janni Younge, incarne une présence animale. Se déroulant en grande partie dans les airs, Solus Amor présente plusieurs séries de tours à couper le souffle, alliées à des séquences de danse purement lyriques. La scénographie, les costumes, et la musique d’Edina Mókus Szirtes créent un espace multidimensionnel, intemporel, unissant d’un même élan passé lointain et futur proche.